Le quatrième roman de Fabcaro marque un tournant dans son utilisation de l’humour absurde, si cher à ses yeux. Moins « gaguesque » que Samouraï par exemple, Journal d’un scénario se délecte sur la longueur. L’humour va crescendo, à mesure que se délite le scénario écrit par le narrateur – véritable anti-héros fabcarien – qui va passer de main en main jusqu’à devenir une espèce de « soupe « populaire, bien loin de ses aspirations « nouvelle vague » originelles. Scénariste et scénario se diluent donc au fil des pages, laissant ainsi s’amplifier une dimension tragi-comique qui, pour notre plus grand plaisir, atteindra son paroxysme dans les derniers chapitres.